Renaud LA JOIE - Impact de la pathologie amyloïde sur l’anatomie et le fonctionnement cérébral dans une population de sujets âgés sains

Aide à la mobilité 2013
Publié le 18/05/2017

Structure d'accueil 

Berkeley, USA

Pr. William Jagust , Helen Wills Neuroscience Institute, University of California, Berkeley, Californie, USA

RÉSUMÉ

La maladie d’Alzheimer est caractérisée par un déclin lent et progressif des capacités cognitives (ou intellectuelles) aboutissant à un réel handicap dans les activités de la vie quotidienne.
Toutefois, le diagnostic de certitude de cette maladie n’est possible que par la mise en évidence de différentes lésions cérébrales à l’autopsie et notamment, les plaques amyloïdes. 
Depuis quelques années, de nouvelles techniques d’imagerie cérébrale en tomographie par émission de positons (TEP) permettent de visualiser ces plaques amyloïdes in vivo, cette avancée présentant un intérêt majeur pour le diagnostic des patients. De manière intéressante, les études ont également montré qu’environ 20 à 30 % des personnes âgées, sans aucun trouble de mémoire, présentaient des plaques amyloïdes. Toutefois, à l’heure actuelle les scientifiques ignorent encore si ces personnes se trouvent à un stade très précoce de la maladie ou si les dépôts amyloïdes peuvent être retrouvés au cours du vieillissement normal sans pour autant prédire une future maladie d’Alzheimer.

Certaines hypothèses stipulent que les plaques amyloïdes surviennent très précocement dans le développement de la maladie et que, pendant un certain temps et grâce à la plasticité cérébrale, le cerveau arriverait à compenser l’effet toxique de ces plaques. 
Le projet de recherche proposé vise à étudier l’effet des plaques amyloïdes dans une population de personnes âgées volontaires sans trouble cognitif bénéficiant d’examens d’imagerie cérébrale et de neuropsychologie. 
L’examen TEP permettra dans un premier temps de distinguer les personnes avec ou sans plaques amyloïdes. Par la suite des comparaisons seront effectuées entre ces deux groupes afin d’évaluer d’éventuelles différences en termes de fonctions cognitives ou de structures cérébrales évaluée en IRM : la présence de dépôts amyloïdes est-elle liée à des déficits de mémoire ou à une atrophie des régions atteintes dans la maladie d’Alzheimer ? Enfin, au-delà de la structure de cerveau, son fonctionnement sera étudié grâce à l’IRM fonctionnelle qui évalue l’activité cérébrale au repos mais également lorsque la personne effectue une tâche de mémoire. Cette dernière technique est particulièrement adaptée à l’évaluation d’éventuels mécanismes compensatoires, qui sont généralement caractérisés par des activations plus importantes ou l’utilisation de régions cérébrales supplémentaires pour réaliser une tâche cognitive, permettant in fine d’obtenir des performances normales. 
Cette étude permettrait donc une meilleure description des stades précoces de la maladie d’Alzheimer, et une meilleure compréhension des éventuels mécanismes compensatoires mis en place pour faire face au processus neurodégénératif.

Durée et but du séjour 

12 mois pour étudier l'"Impact de la pathologie amyloïde sur l’anatomie et le fonctionnement cérébral dans une population de sujets âgés sains"

Montant du financement : 10 000 euros 

Sauver des cerveaux en début de vie et aider à mieux les protéger en fin de vie sont parmi les objectifs essentiels de la Fondation

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