Les protéines synaptiques : un bon marqueur sanguin de la maladie d’Alzheimer

Soutien de programmes de recherche 2018
Publié le 11/01/2019

Responsables du programme 

François MOUTON-LIGER & Claire PAQUET

Équipe "Optimisation thérapeutique neuropsychopharmacalogie", UMR-S1144 de l'INSERM, Université Paris Diderot - Hôpital Lariboisière et Faculté de Pharmacie de Paris.

Résumé 

La maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente dans le monde et représente un enjeu majeur de santé publique. Elle se caractérise par une mort progressive des neurones, les cellules clefs du fonctionnement cérébral, et de leurs synapses (contacts permettant aux neurones de communiquer entre eux), notamment dans les régions du cerveau responsable de la mémoire. Actuellement, en l’absence d’accès direct au cerveau des patients, le diagnostic de cette maladie s’effectue essentiellement par la recherche de marqueurs pathologiques de la maladie dans le liquide cérébrospinal des patients. Malheureusement, cette analyse nécessite une ponction lombaire (introduction d’une fine aiguille entre deux vertèbres du bas du dos), un examen invasif et couteux pour le patient. Notre équipe est experte dans la mise en place de nouveaux dosages biologiques permettant de faire le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, nous avons récemment pu mettre en évidence, en collaboration avec une équipe de recherche suédoise, de nouveaux marqueurs de la maladie reflétant la mort des synapses et permettant de détecter très tôt la maladie. Pour l’instant ces marqueurs nécessitent toujours la réalisation d’une ponction lombaire. Notre objectif dans ce projet est de rendre dosable ces protéines dans le sang afin d’avoir un marqueur sanguin de la mort des neurones et des synapses chez les patients. En effet, si ces protéines sont présentes presque exclusivement dans le cerveau, de très faibles quantités se retrouvent également dans le sang. Les techniques biologiques classiques ne permettent pas de détecter ses protéines. Pour cette raison, nous prévoyons d’utiliser une toute nouvelle technique, SIMOA, 1000 fois plus sensible que les techniques actuelles. Compte tenu de son ultra-sensibilité, le SIMOA est capable de détecter et de quantifier des molécules biologiques qu’il était jusqu’alors difficile voire impossible de mesurer.

Ces nouveaux biomarqueurs devraient véritablement révolutionner le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans l’avenir.

Montant du financement : 23 000  euros 

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