Evaluation de la dextérité manuelle pour le diagnostic de la maladie d'Alzheimer : une analyse par machine learning

Soutien de programmes de recherche 2020
Publié le 19/01/2021

Responsable du programme 

M. Joël BELMIN

Service de Gériatrie et Département de Gériatrie ambulatoire, Sorbonne Université et Hôpital Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Ivry/Seine, France

Résumé 

Typiquement la maladie d’Alzheimer, qui mène vers une démence, présente un début insidieux et une progression lente et graduelle. Après une phase totalement asymptomatique pouvant durer plusieurs années, les premiers signes consistent en une dégradation modérée de performance dans un ou plusieurs domaines cognitifs, comme la mémoire, l’attention, la planification ou dans encore d’autres facultés cognitives. En clinique on parle d’un trouble neurocognitif mineur dû à la maladie d’Alzheimer. L’évolution lente et progressive se fait vers un trouble neurocognitif majeur (ex : démence) où les dysfonctionnements cognitifs se majorent et où le patient devient dépendant pour les activités de la vie quotidienne. La détection précoce de la maladie, et plus particulièrement de ce trouble neurocognitif mineur, est cruciale pour une fenêtre d’intervention antérieurement à la démence. Or, ce trouble neurocognitif mineur reste souvent mal-détecté ou sous-détecté. Améliorer son diagnostic reste ainsi un enjeu scientifique et clinique majeur en Santé publique.

Notre travail préalable a montré qu’une diminution de l’habilité manuelle (motricité) est utile pour le diagnostic du trouble neurocognitif mineur et que ce déficit n’est pas capté en routine par des tests cliniques.

En conséquence, pour encore améliorer la sensibilité et la prédiction de notre test, nous proposons d’évaluer une version tablette de ce test de l’habilité manuelle en combinaison avec des tests déjà établis en clinique (tests neuropsychologiques de screening). Notre espoir est de pouvoir, à plus long-terme, différencier de façon précoce si une personne présentant ce trouble neurocognitif mineur risque de développer une démence (type Alzheimer) au moyen d’outils simples faciles à utiliser. Car il a été montré que toute personne présentant ce trouble neurocognitif mineur bascule plus tard vers la démence. Détecter des personnes qui risquent d’évoluer vers une démence est donc l’enjeu spécifique de notre projet à long-terme. Le projet vise à démonter la faisabilité, sensibilité et spécificité de notre diagnostic. Il vise aussi à établir la ligne de base pour une étude à long-terme.

Les interventions pharmacologiques débutées au stade tardif (démence) ont été jusqu’à présent un échec. Ce projet représente donc un enjeu majeur en Santé publique.

Montant du financement : 26 000  euros 

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