Mise au point d'une nouvelle thérapeutique dans l'accident vasculaire cérébral ayant pour cible la protéine de mort Bid.
Responsable du programme
Dr Abdel Aouacheria
Institut de Biologie et Chimie des Protéines, Lyon
Résumé
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit toutes les 5 secondes dans le monde, l'AVC représentant la troisième cause de mortalité en France, et la première cause de l'handicap physique et mental dans les pays développés. En outre, le vieillissement de la population va entraîner une explosion de nombre "d'attaques" dans les deux prochaines décennies. Malgré ces prévisions alarmantes, les fonds et les efforts consacrés à la recherche dans ce domaine restent faibles en comparaison de ceux mobilisés contre le cancer ou certaines maladies génétiques. Notre projet s'inscrit donc dans un objectif de santé publique. Notre projet vise à d"couvrir de nouvelles drogues réduisant la mort cellulaire survenant lors des accidents vasculaires cérébraux, de manière à limiter les dommages permanents subis par le patient. Pour ce faire, nous cherchons à bloquer une protéine de mort, appelée Bid, qui est activée dans les toutes premières heures qui suivent l'attaque. Il faut savoir que dans le cas des attaques provoquées par l'obstruction d'un vaisseau sanguin, la plupart des médicaments actuels agissent sur la cause, c'est à dire en induisant la dissolution du caillot. Or on sait que le rétablissement du flux sanguin peut lui même causer des dommages aux tissus lésés. Au contraire, notre projet vise quant à lui à réduire les conséquences de l'attaque, en neutralisant une protéine toxique (Bid) impliquée précocement dans la mort des cellules nerveuses. Concrètement, notre projet peut déboucher sur la mise au point d'une nouvelle classe de médicaments, utilisables lors des accidents vasculaires cérébraux pour protéger les cellules nerveuses de la mort cellulaire, et donc limiter les lésions invalidantes pour le patient. Ces médicaments pourraient également être utiles lors des maladies dégénératives impliquant un excès de mort cellulaire (par exemple l'Alzheimer ou la maladie de Parkinson). Enfin, ces drogues peuvent permettre de mieux comprendre comment Bid tue les cellules nerveuses.