Le neurofeedback basé sur la spectroscopie proche infrarouge comme thérapeutique de l’addiction alimentaire chez les sujets obèses
Responsable du programme
M. Ronan THIBAULT
Institut NuMeCan, INRAE, Centre hospitalo-universitaire de Rennes, Université de Rennes 1, France
Résumé
L’augmentation du nombre de personnes obèses au cours des dernières années est en partie due à la plus grande disponibilité d’aliments gras, sucrés et/ou salés qui peuvent entrainer, consommés de manière chronique et en trop grande quantité, une addiction alimentaire.
Le cortex préfrontal dorso-latéral (dIPFC) est une région du cerveau impliquée dans le contrôle de l’ingestion alimentaire dont l’activité est plus faible chez les sujets obèses lorsqu’ils étaient exposés à des stimuli alimentaires.
L’objectif de cette étude est d’entrainer des patientes obèses souffrant d’addiction alimentaire à augmenter leur activité cérébrale au niveau du dIPFC afin d’améliorer leurs conduites alimentaires et donc de favoriser une perte de poids sur le long terme.
Pour cela, nous utiliserons une technique non invasive permettant aux patientes d’autoréguler leur activité cérébrale par l’intermédiaire d’un contrôle visuel (une jauge sur un écran par exemple) en temps réel : le neurofeedback (NF).
L’ensemble des patientes passeront 8 sessions d’entrainement par NF sur 4 semaines. Elles seront divisées en deux groupes : un groupe placebo et un groupe intervention. Nous évaluerons l’impact de cette thérapeutique sur leur activité cérébrale grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’impact sur leur comportement alimentaire à l’aide de questionnaires.
Nous nous attendons chez les patientes du groupe intervention à :
- Un meilleur contrôle de l’ingestion alimentaire ;
- Une amélioration de certains paramètres métaboliques (baisse du cholestérol par exemple) ;
- Une activité cérébrale plus intense au niveau du dIPFC.