Jean-Philippe SALAÜN – Effets de l’anesthésie sur le développement cérébral
Structure d'accueil
Département d’Anesthésiologie Pédiatrique, CHU Sainte Justine, Université de Montréal, Québec, Canada
RÉSUMÉ
Un enfant sur sept bénéficiera d’une anesthésie générale avant l’âge de 3 ans. Or en 2016, la Food and Drug Administration (FDA) a émis une recommandation visant à limiter le plus possible l’exposition à l’anesthésie générale avant cet âge. Depuis les années 1990, la littérature scientifique s’est emparée de la question de la toxicité cérébrale potentielle des agents anesthésiques. Plusieurs études chez l’animal ont mis en évidence que l’exposition précoce à agents anesthésiques connus a entraîné des séquelles cérébrales structurelles et fonctionnelles ainsi que des modifications comportementales à long-terme. Les preuves apportées par les études chez l’homme sont moins contributives. Les preuves scientifiques controversées et de trop faible niveau de preuve chez l’homme ne permettent pas à ce jour d’apporter de réponse univoque aux praticiens et familles. Notre objectif lors de cette mobilité sera d’évaluer l’effet de la mise en place d’un management anesthésique per-opératoire basé sur une checklist des critères physiologiques Safe Anesthesia For Every Tots (« SAFETOTS ») sur le devenir comportemental post-opératoire des enfants âgés de 2 à 3 ans bénéficiant d’une chirurgie programmée sous anesthésie générale. Il s’agirait de la première étude prospective à mettre en évidence l’impact neurodéveloppemental d’une nouvelle approche systématisée du management anesthésique visant à minimiser la morbidité neurologique de ces procédures.
Durée et but du séjour
12 mois au sein du Département d’Anesthésiologie Pédiatrique du CHU Sainte-Justine de l’Université de Montréal, Québec, Canada. Formation comprenant une composante clinique, une composante académique et une composante recherche.