Implication de la protéase ADAMTS-4 dans la formation et la rupture des anévrysmes intracrâniens chez l’homme
Responsables du programme
Carine ALI & Thomas GABEREL
INSERM U1237 « Physiopathology and Imaging of Neurological Disorders”, Caen.
Résumé
Les anévrysmes intracrâniens (AIC) constituent un véritable problème de santé publique. Leur prévalence générale serait de 5% de la population. Leur incidence augmente du fait d’un accès plus fréquent à une imagerie cérébrale (angiographie par résonance magnétique ou angioscanner cérébral), mais leur découverte reste souvent fortuite.
La complication la plus redoutée des AIC est la rupture anévrysmale, relativement rare, mais souvent à l’origine d’une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA), pathologie grave responsable de 7000 décès par an (un quart des patients ne survivent pas à la rupture ou à ses complications immédiates). La rupture anévrysmale a aussi très souvent des conséquences lourdement invalidantes, tant sur le plan neurologique que cognitif. Il est donc primordial de pouvoir mieux comprendre la pathogénie anévrysmale et prédire le risque de rupture anévrysmale.
Dans un modèle expérimental, nous avons identifié un acteur probable de la formation et de la rupture d’AIC : une enzyme appelée A Disintegrin And Metalloproteinase with Thrombospondin Motifs-4 (ADAMTS-4). Puisqu’ADAMTS-4 peut être pharmacologiquement modulée, elle constitue une cible thérapeutique d’intérêt pour les patients. Nous nous proposons donc dans ce projet, d’apporter des éléments cliniques en faveur de nos hypothèses, en cherchant à savoir si les taux circulants d’ADAMTS-4 chez les patients sont un biomarqueur de la pathologie anévrysmale, voire du risque de rupture d’AIC, dont les conséquences restent aujourd’hui dévastatrices.