Béchir JARRAYA - Imagerie des fonctions cérébrales par IRM fonctionnelle chez le singe éveillé

Aide à la mobilité 2006
Publié le 18/05/2017

Structure d'accueil 

Boston, USA 

 Martinos Centre for Biomedical Imaging, Massachusetts General Hospital (MGH), Massachusetts Institute of Technology (MIT), Harvard University (Pr Wim Vanduffel), Charlestown, Boston, Massachusetts, USA, 

RÉSUMÉ

Ces dix dernières années, une nouvelle méthode d'imagerie cérébrale est apparue, basée sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d'étudier non pas uniquement l'anatomie du cerveau mais surtout les parties du cerveau qui sont fonctionnellement sollicitées lors de tâches visuelles, motrices, sensorielles etc.

Cette technique, appelée IRM fonctionnelle (IRMf) s'est avérée être un outil extraordinairement utile pour comprendre le fonctionnement du cerveau, aussi bien dans les conditions normales que lors d'une maladie neurodégénérative (maladie de Parkinson, maladie de Huntington, maladie d'Alzheimer etc). Autrement dit, l'IRMf permet de " voir " le cerveau travailler. L'équipe des Prs Wim Vanduffel et Roger Tootell du complexe MIT-Harvard de neuro-imagerie à Boston a développé cette approche chez le singe éveillé (macaque). C'est un véritable challenge, tant il est difficile d'entraîner ces singes a rester la tête immobile à l'intérieur de la machine d'imagerie IRM et d'y exécuter des tâches bien précises.
Ainsi, alors que l'IRMf chez l'Homme est aujourd'hui pratiquée dans plus d'une centaine de centres à travers le monde, seuls 3 laboratoires au monde sont parvenus à l'établir et la réaliser chez le singe. Aucun laboratoire en France n'a pu réaliser cette approche expérimentale de l'IRMf chez le singe. Pourquoi cette approche (IRMf chez le singe) présente-t-elle un intérêt majeur dans la recherche en neurosciences ? Lors d'une tâche donnée (vision, motricité de la main etc) les régions du cerveaux identifiées chez l'Homme comme actives par la technique de l'IRMf humaine ne peuvent pas être étudiées de façon plus détaillées par d'autres approches dites " invasives " telles que l'enregistrement de l'activité électrique, l'étude des tissus en microscopie etc. Or ces études sont d'une grande valeur en complément de l'IRMf, car la précision de l'IRM ne va pas jusqu'à l'échelle du neurone. Ces études sont traditionnellement utilisées chez l'animal.
La combinaison IRMf singe/ Electrophysiologie singe permet ainsi une compréhension à l'échelle cellulaire des phénomènes d'activation cérébrale observées par IRMf chez l'Homme. Au cours de ce séjour postdoctoral, je souhaite acquérir le savoir-faire technique et scientifique de l'IRMf chez le primate éveillé. A mon retour en France, il est prévu un transfert de compétences vers le laboratoire du CEA CNRS URA 2210 (Dir. Philippe Hantraye) afin d'appliquer cette technique de l'IRMf chez le singe éveillé dans le cadre de modèles singes de maladies neurodégénératives (Parkinson, Huntington) déjà élaborés dans le laboratoire, et pour l'évaluation préclinique de nouvelles stratégies thérapeutiques de ces maladies.

Durée et but du séjour 

12 mois à partir de décembre 2006 pour apprendre l'imagerie des fonctions cérébrales par IRM fonctionnelle chez le singe éveillé 

Montant du financement : 15 000 euros 

Sauver des cerveaux en début de vie et aider à mieux les protéger en fin de vie sont parmi les objectifs essentiels de la Fondation

Qui sont Thérèse et René Planiol ?

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