Etude des mécanismes cérébraux et cognitifs sous-jacents aux psychotraumatismes : investigations transdiagnostiques avec l'IRM à ultra-haut champ (7 Teslas)
Responsable du programme
Mme Pauline FAVRE
Plateforme de neuroimagerie Neurospin, CEA de Saclay, équipe PSYBRAIN, Gif-sur-Yvette, France - Unité INSERM 955, Institut Mondor pour la recherche biomédicale, équipe neuropsychiatrie translationnelle, Créteil, France
Résumé
En France, plus de 70 % de la population est exposée à des événements traumatiques, tels que des accidents ou des agressions, avec des conséquences majeures sur la santé physique et mentale. Les psychotraumatismes, souvent associés au trouble de stress post-traumatique, augmentent également le risque de développer de nombreux troubles psychiatriques tels que la dépression, le trouble bipolaire ou encore la schizophrénie. Chez les personnes ayant vécu des traumatismes, ces troubles apparaissent par ailleurs plus tôt, sont plus sévères, et associés à des idéations suicidaires plus importantes.
Pourtant, malgré la gravité de ces conséquences, les dysfonctionnements cognitifs et cérébraux communs aux personnes souffrants de psychotraumatismes restent mal compris, ce qui limite le développement de thérapies innovantes. Ce projet vise à comprendre ces mécanismes, en particulier ceux liés aux altérations de la mémoire (souvenirs intrusifs, amnésies) et aux difficultés à réguler ses émotions (explosions de colère, irritabilité…), qui sont des symptômes clés observés chez les personnes traumatisées.
Grâce à l'utilisation de l’IRM à ultra haut champ (7 teslas) de Neurospin, centre pionnier dans la neuroimagerie des troubles psychiatriques, nous allons étudier avec une précision inédite le fonctionnement cérébral de patients souffrant de différents troubles psychiatriques et ayant vécu des traumatismes. Ce projet novateur, qui sera le premier à utiliser cette technologie de pointe pour ce type d’étude, pourrait aboutir à des avancées majeures dans la compréhension des mécanismes cérébraux impliqués dans les psychotraumatismes à travers plusieurs pathologies.
Ces données, en permettant l’identification des zones du cerveau spécifiquement impliquées dans le développement des troubles mentaux, permettront de développer des interventions thérapeutiques plus ciblées et donc plus efficaces.