Microstructure du lobe temporal interne dans la maladie d’Alzheimer (MIMA)
Responsable du programme
M. Emmanuel CARUYER et M. Pierre-Yves JONIN
EMPENN (cerveau en Breton) ERL 1228, Équipe conjointe de recherche avec le CNRS, Inria, Inserm et l'Université de Rennes 1 ; CMRR (Centre Mémoire de Ressource de Recherche), CHU Rennes – Rennes, France.
Résumé
La maladie d’Alzheimer se caractérise par une longue phase dite « silencieuse », au cours de laquelle malgré la présence d’anomalies cérébrales caractéristiques, aucun symptôme n’est présent. Lorsque les symptômes surviennent, et que la personne consulte, les méthodes actuelles pour parvenir à un diagnostic, et à un pronostic, sont insatisfaisantes. Elles sont coûteuses, certaines ne sont pas accessibles en France, et surtout très invasives pour les patients. Des marqueurs de la maladie font donc cruellement défaut, conduisant un nombre croissant de patients à demeurer dans une situation anxiogène, sans véritable réponse. Or, en leur absence, un diagnostic précoce n’est pas possible, alors même que des thérapies non médicamenteuses ont fait leurs preuves. Couplées à un diagnostic précoce, elles peuvent permettre de retarder la survenue de la perte d’autonomie et ainsi de diminuer le nombre de cas de « démence » due à cette maladie. Le projet MIMA propose de combiner des tests de mémoire innovants, basés sur les dernières théories sur le fonctionnement des régions cérébrales les plus touchées au début de la maladie, avec une méthode d’Imagerie par Résonance Magnétique inédite, rapide, abordable et non invasive, permettant d’estimer les changements dans la microstructure de ces régions. MIMA a pour ambition de vérifier si cette combinaison peut permettre un diagnostic plus précoce, et une meilleure prédiction du risque de perte d’autonomie. Cette ambition correspond en effet à une demande croissante des patients, au stade très débutant de la maladie.